" Je ne connais rien de plus difficile que de parler de soi. J’ai toujours peur d’exagérer. Dans un sens ou dans l’autre ! Alors, par réflexe ou par retenue, j’y mets souvent quelques bémols et ainsi j’ai parfois l’impression de passer juste à côté de la vérité.
C’est pourquoi, je crois bien que je ne vous parlerai pas de cette femme de 59 ans, mère de neuf enfants et qui a choisi, tout à fait librement d’ailleurs, de consacrer plus de 25 ans de sa vie à les élever. Et ce n’est pas fini ! Mais en parler ne serait que raconter une histoire d’amour, comme il y en a tant. Ces enfants sont une passion qui n’a d’égal que celle de l’écriture. Si jamais la comparaison est possible. Mais par respect, découlant d’une pudeur toute personnelle, je vous dirai simplement que ces neuf enfants sont ma plus belle réussite, ma plus grande fierté. Par contre, cette autre passion que je mentionnais, celle des mots, si vous le permettez, j’aimerais la partager avec vous.
La passion des mots s’est glissée en moi comme l’air nous est vital, comme l’eau qui désaltère, comme le soleil nous réchauffe. Elle a fait partie intégrante de ma vie dès l’instant où je l’ai croisée à travers les livres que je lisais.
La fascination des mots, l’envoûtement des images qu’ils font naître, l’appel des émotions qu’ils éveillent m’ont apporté une joie que je ne saurais décrire. Et mon envie de jouer avec ces mots, de m’en servir ou de me laisser emporter par eux date bien de ce temps-là. De ma tendre enfance où j’apprenais à lire et à écrire sur les genoux de ma mère. Je n’avais que quatre ans mais dès ce premier contact, la magie du livre, le charme des histoires, le rythme mélodieux de la langue française m’ont séduite. La lecture a été pour moi, jusqu’à ce jour, ma plus fidèle compagne.
Et comme si c’était là le geste le plus naturel qui soit, un beau matin je me suis retrouvée un crayon entre les doigts. À mon tour, j’avais envie de créer des images. Malhabilement, timidement. Passionnément.
J’ai appris avec avidité à apprivoiser les mots, à m’en faire des complices, à jongler avec leur infinie possibilité. Ne plus être un simple témoin mais un artisan. J’ai senti naître et grandir en moi le besoin d’inventer des ambiances, d’engendrer des émotions tout en témoignant de mon époque, de ma culture. Sans vraiment oser y croire, j’espérais qu’un jour je rejoindrais l’autre, le lecteur, et qu’entre nous s’ouvrirait alors un dialogue.
Et le rêve un peu fou, insensé, inaccessible s’est réalisé. On a aimé ce que je faisais, on a publié ces quelques mots que j’avais confiés au papier. Et depuis cet instant, quand je me retrouve devant la page blanche, je sais que je ne suis pas seule. Il y a les autres, les lecteurs, qui à leur tour, se pencheront sur les mêmes mots, les mêmes histoires que moi. Vivront aussi les mêmes émotions. Une des plus grandes joies de mon existence est de savoir que vous m’êtes fidèles. Vous me donnez des ailes et l’envie que vous avez de me lire s’accouple intimement au plaisir que j’ai d’écrire. Merci d’être là.
Et voilà ! Je le savais : parler de soi est peut-être difficile mais parler de ce que l’on aime est tellement naturel ! Et j’aime passionnément ce que je fais. Alors, je vous donne rendez-vous. Un rendez-vous qui n’appartient qu’à nous, à travers les livres que j’ai écrits et ceux à venir et dont vous ferez bien ce que vous voudrez. Je vous offre mes mots pour qu’à votre tour, vous fabriquiez des images, vous viviez des émotions qui vous seront propres. Et si au hasard de la vie nos routes se croisaient, nous pourrons en jaser comme de vieux amis parce que nous aurons déjà mille et une connaissances l’un de l’autre. Au plaisir... "
Louise Tremblay D’Essiambre
Louise Tremblay D’Essiambre est née à Québec en 1953. Elle vit une enfance paisible, entourée de ses parents et de sa jeune soeur, à Sainte-Foy, en banlieue de la capitale. Elle poursuit des études classiques au Collège Jésus-Marie de Sillery et déjà, à cet âge, elle a un goût marqué pour la lecture. Elle découvre les possibilités de l’écriture lors de son passage au CEGEP, où elle vient d’entreprendre une formation d’infirmière, à travers les cours complémentaires qu’elle a choisis, tous tournés vers le roman, la nouvelle, le théâtre et le conte. Le mariage et la venue de huit enfants mettront un terme prématuré à ces études. Mais pas à celui de l’écriture. Au cours des années qui suivront, elle habitera sur le bord du fleuve, à St-Nicolas avec sa famille et elle consacrera la plus grande partie de son temps libre à la lecture et à la rédaction d’un journal.
En 1984, elle signera son premier roman, Le Tournesol, réédité depuis sous le titre de La fille de Joseph, et en 1994 un deuxième bouquin suivra, Entre l’eau douce et la mer. Sa carrière littéraire vient de démarrer pour de bon. Depuis cette date, vingt autres romans ont vu le jour. Dont la saga Les années du silence, qui regroupe maintenant six livres: La Tourmente, La Délivrance, La Sérénité, La Destinée, Les Bourrasques et L'oasis.
Deux romans policiers, L’Infiltrateur et Boomerang, écrits en collaboration avec Loui Sansfaçon, ancien policier d’expérience, ont apporté une note différente à son écriture, certes, mais non moins efficace. Témoignages et appréciation d'anciens policiers et d'amateurs du genre sont venus saluer la parution de ces deux livres.
Madame Tremblay D’Essiambre privilégie les romans qui ont un fond de vérité. Pour ce faire, rencontres et témoignages précèdent l’écriture de chacun de ses livres. Il en a été ainsi pour Queen Size, qui raconte le long chemin parcouru par une grosse femme pour enfin accéder à l’acceptation de soi. Son livre, Au-delà des mots..., est à la fois un roman et un témoignage personnel sur ce que l’écriture a apporté dans sa vie. Quant au roman, De l'autre côté du mur, il est le récit-témoignage de Gilles Morin, un homme qui, suite à un grave accident de la route, a choisi la vie avec tout ce qu'elle offre de défis et de satisfactions.
Depuis dix ans, madame Tremblay D’Essiambre habite Montréal avec son nouveau conjoint et deux de ses enfants, dont la petite Alexie, née de ce second mariage. Elle consacre désormais la majeure partie de son temps à ses deux passions : ses enfants et l’écriture. Tout en conservant, très précieusement, des moments privilégiés pour elle et son nouveau mari à travers les randonnées en vélo, le cinéma, les voyages et... tout ce qui se partage dans une vie à deux ! Elle admet, toute surprise elle-même, qu’elle adore la ville et ses multiples visages.
C'est peu de temps après son arrivée à Montréal que paraît un petit recueil de nouvelles lui permettant de faire la transition entre deux sagas. Les Demoiselles du quartier est agrémenté de toiles peintes par l'auteur.
En 2003 paraît le premier tome d'une nouvelle saga intitulée Les soeurs Deblois, Charlotte, le tome 1, sera suivi de près par Émilie, tome 2, puis Anne, tome 3 et enfin Le demi-frère, tome 4. Cette saga acclamée par des milliers de lecteurs s'est vendue à plus de 250 000 exemplaires.
C'est à l'automne 2006 que paraît La dernière saison. Jeanne en sera le tome 1 et Thomas, paru au printemps 2007, le tome 2. Cette histoire un peu particulière d'un couple en fin de parcours. C'est une merveilleuse histoire d'amour.
Mémoires d'un quartier est l'histoire d'une famille que nous suivrons à partir du milieu des années cinquante. Laura en est le premier tome, Antoine le second, Évangéline le troisième, Bernadette le quatrième, Adrien le cinquième, Francine le sixième, Marcel le septième, Laura, la suite le huitième, Antoine, la suite le neuvième, Évangéline, la suite le dixième, Bernadette, la suite le onzième et Adrien, la suite le douzième et final.
Novembre 2012, paraît le troisième tome de La dernière saison : Les enfants de Jeanne
Maintenant que la famille a un peu vieilli, madame Tremblay D’Essiambre peut consacrer l'essentiel de ses journées à l'écriture et aussi à la peinture car elle se fait un plaisir de peindre les toiles qui servent à illustrer ses romans. C'est pourquoi, pour cette nouvelle saga, on peut espérer avoir deux livres par année.
Une vieille dame de ma connaissance disait que chaque enfant qui vient apporte avec lui un cadeau. Celui que me réservait ma petite Alexie était la découverte du monde des couleurs. En effet, lors de ma dernière grossesse, l'envie de barbouiller sur du papier blanc m'a prise aussi sûrement que celui de gribouiller quelques lignes l'avait fait quand j'étais jeune. Faire chanter les couleurs comme j'aime faire chanter les mots ! Et pourquoi pas ? D'où me venait cette envie subite et irrépressible ? Je l'ignore. Elle devait découler du même processus qui nous fait désirer fraises et crème glacée accompagnés de cornichons lorsque nous sommes enceintes ! Alors je me suis livrée aux brosses et aux pinceaux avec le même enthousiasme que je m'abandonne à la plume. Et aussitôt le plaisir ressenti à jouer avec les couleurs a rejoint celui à jongler avec les mots. Je m'en doutais. Ce qui fait qu'aujourd'hui, la passion des couleurs se greffe aux deux autres grandes folies de ma vie : mes enfants et me livres. Pour en savoir un peu plus et pour jeter un regard sur les quelques tableaux à ce jour réalisés ( regard que je vous prie d'être indulgent ! ), vous n'avez qu'à suivre ce lien coup de coeur !